La station géothermique de Clichy-Batignolles.Un maillon du plan climat de Paris est la station géothermique de Clichy-Batignolles.Eau de Paris et la Compagnie parisienne de chauffage urbain ont inauguré en février 2017 la centrale géothermique de l'éco-quartier Clichy-Batignolles dans le 17eme arrondissement de Paris. Ces installations vont permettre de produire 83% des besoins en chaleur des 7 500 habitants attendus d’ici 2020. Le nouveau quartier des Batignolles est moteur pour répondre au plan d’action climat-énergie de la ville de Paris. Depuis l'annonce de l'initiative de géothermie profonde pour la ZAC Claude-Bernard, territoire métropolitain Paris Nord-Est dans le 19e entre le périphérique et le bld Mac Donald, la mairie de Paris a souhaité continuer l'expérience aux Batignolles suivant l'explication de Denis Baupin (Adjoint au Développement durable) en février 2009. La capitale veut réduire de 25 % sa consommation d’énergie et l’émission de gaz à effet de serre sur la période 2004-2020. Inauguré jeudi 23 février, la station géothermique du nouvel éco-quartier Clichy-Batignolles doit permettre de couvrir 83% des besoins en chaleur des 7 500 habitants prévus d’ici 2020. Un projet témoin pour la production d'énergie locale durable Ci-dessus le circuit de chaleur de la centrale géothermique de l'éco-quartier de Clichy-Batignolles. Sur le dessin, ECS est pour : eau chaude sanitaire La station est une unité de production locale alors qu’en France il n’y a que des grosses productions. Célia Blauel, maire adjointe de Paris chargée du développement durable et présidente de l’opérateur Eau de Paris : C’est une grande fierté d’inaugurer avec Eau de Paris les installations de ce nouveau quartier emblématique de Paris. Celui-ci a été conçu et construit dans le strict respect de la politique environnementale menée par la Ville de Paris qui vise à rendre son territoire attractif et respirable, ajoute Frédéric Martin, président de la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) et directeur général d’Engie France Réseaux (avec la cravate bleue ci-dessous). Ci-dessus signature de la convention d'exploitation de la station géothermique du quartier Clichy-Batignolles par Célia Blauel, maire adjoint de Paris chargée du développement durable et présidente de Eau et Paris, et Frédéric Martin, président de CPCU et directeur général d’Engie France Réseaux et Joëlle Colosio, présidente de l’antenne francilienne de l’agence environnementale, Valerie Nahmias (Mairie du 17e), Annick Lepetit (présidente du CS de PBA) et Jean-François Danon (Directeur Général de PBA). (photo CPCU - février 2017). CPCU et Eau de Paris opére la station. Le cout du chantier s’est élevé à 12 millions d’euros, l'Agence de l'eau Seine Normandie a apporté une subvention de 880 000 euros et le fonds chaleur opéré par l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie Ademe) et la région Ile-de-France 1,4 million d’euros. Jean-François Danon (Directeur Général de PBA) L’utilisation de l’énergie géothermique est rendue possible par la nappe phréatique de l’Albien. Sa surface de 100 00 Km² située à 650 mètres sous le sol parisien au-dessus des nappes géothermiques du Néocomien (750 m) et du Dogger parisien (1000 m). Le volume de la nappe phréatique de l’Albien est de 700 milliards de m3 d’eau protégés des pollutions de la surface. Le forage du premier puits a débuté en 2014. Les travaux de mise en service des deux puits de la station ont couru sur 2016 : juillet pour le premier et décembre pour le second. L’extraction des premiers kilowatts énergétiques a commencé en février 2017. Florence Soupizet, chef du pôle programmation, études et investissement liés à l’Environnement chez Eau de Paris explique le principe. Le dessin ci-dessus avec la nappe phréatique d'Albien. Le puits d'extraction P1 au niveau du TGI et le puit de réinjection P2 au dessus des salles d'Eau de Paris - CPCU entre les immeubles Allure et Dimension. Pour rester dans le sujet, voici la Tête de Forage du puits d'Albien utilisée dans les Batignolles (photo : Eau de Paris). Opération de maintenance avec mise en place d un rétrolavage du puits d'injection du doublet géothermique à l'Albien. On voit les tuyaux du puits d'injection qui sont posés sur le sol à gauche de la photo (octobre 2021). Le projet géothermique a eu un impact sur la conception et le génie civil de l’ensemble du quartier. Les installations situées dans le parc Martin Luther-King sont pour l’instant visibles au niveau du puit P2 entre les immeuble Allure et Dimension. Ces installations, dont les deux portes d'accés aux escaliers, seront entièrement recouvertes par la végétation lorsque les travaux du quartier seront terminés (mi 2019). L’ensemble des équipements sont logés dans 50 m2. Ils permettront, à terme, de chauffer 54 hectares. La position géographique des deux puits (Eau de Paris). On voit le puit d'extraction P1 à côté du TGI et le puits de réinjection P2 entre les immeubles Allure et Dimension. La solution est répartie dans trois salles. Deux sont utilisés par Eau de Paris pour gérer l’extraction de l’eau à 30°c puis sa réinjection, en bout de circuit thermique, à 10°C. Les deux puits, situés sous la station, sont séparés de 650 mètres pour éviter que l’eau, en bout de chaine, ne refroidisse la nappe phréatique. Ci-dessus les conduits d'extraction d'eau chaude dans la première salle exploitée par Eau de Paris (2017). La dernière salle est exploitée par le CPCU. Les échangeurs s’y trouvant récupèrent les calories issues du différentiel thermique entre l’eau en entrée et la sortie du cycle. La salle exploitée par le CPCU avec les conduits de distribution (2017). L’eau est ensuite chauffée et acheminée vers les immeubles à 45° pour le chauffage et 63° pour l’eau courante. Comparée à une chaudière à gaz de condensation, la station géothermique génère cinq fois moins d’émissions de CO². En dix ans, les économies estimées sont de l’ordre de 35 000 tonnes d’émissions. La Centrale Geothermique. Visite organisée par le CPCU en 2017. Fin 2016 : La mise en service de la centrale géothermique permet de couvrir 80% des besoins en chauffage et eau chaude du quartier. C'est le résultat d’un partenariat entre Eau de Paris et la Sem Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU), De l'extérieur, la situation en mars 2017 : A gauche la sortie du tunnel arrivant du faisceau de Saint Lazare vers la petite ceinture. A l'arrière en haut à droite on voit la porte grise qui est l'entrée du local technique de Eau de Paris de la station géothermique de Clichy-Batignolles. Un premier plan c'est le batiment temporaire de Eau de Paris (2 étages blanc et gris). A droite le début d'un batiment de Bouygues Construction pendant les travaux. NB sur la photo : Au milieu de cet espace il faut imaginer la future cascade. Le batiment temporaire de Eau de Paris sera remplacé par un plan incliné qui sera la base de la cascade. Quand toute cette partie du projet sera terminée le photographe aura les pieds dans l'eau du bassin qui sera le receptacle de la cascade. Lire la suite de : La troisième tranche du parc. Septembre 2018 : Aurélie et Roxanne, ingénieures à la CPCU et à Eau de Paris nous font découvrir le fonctionnement du réseau de chaleur de Clichy-Batignolles et comment le projet CoRDEES aide le réseau de chaleur à atteindre de bonnes performances environnementales : Voir la vidéo sur youtube : La https://www.youtube.com/watch?v=laNv3DmWpwg&feature=youtu.be (septembre 2018). Visite de la Centrale Géothermie Eau-de-Paris CPCU (photo : 23 septembre 2018). L’Île-de-France a la particularité de posséder plusieurs aquifères (couches de roches souterraines dans lesquelles l’eau circule). « Deux grandes sources sont exploitables : le Doger et l’Albien. Mais les autorités publiques, à juste titre, en assurent une protection vigilante car elles pourraient servir de sources d’eau potable vitales en cas de crise. Les points de prélèvements sont donc accordés avec parcimonie Visite de la Centrale Géothermie Eau-de-Paris CPCU (photo : 23 septembre 2018). La centrale permet d’émettre 5 fois moins de CO2 qu’une chaudière à gaz de condensation, soit une limitation d’émission de 35 000 tonnes de CO2 sur 10 ans. Fournir de la chaleur : La centrale permet de fournir de la chaleur dans le quartier de 54 hectares à partir d'un doublet géothermique (un puits de production et un puits de réinjection). Grâce à cette technologie, la chaleur est extraite de l'eau chaude par Eau de Paris puis distribuée par le réseau de chaleur de CPCU dans les bâtiments. L'utilisation de cette centrale géothermique permet d'émettre 5 fois moins de CO2 qu'une chaudière à gaz de condensation, ce qui équivaut à une économie d'émission de 35 000 T de CO2 sur 10 ans, soit 15 000 allers-retours Paris-New York en avion. CPCU a construit et exploite son réseau en 3 tubes pour une longueur de 3,5 km. Une station de production d'eau chaude a été construite et est reliée au réseau vapeur du boulevard Berthier, permettant ainsi d'avoir l'appoint et le secours à la production de base d'Eau de Paris, pour un service CPCU en continu. Maîtrise d'oeuvre de la production et de la distribution par S2T : Retour en arrière dans le temps pour aborder le détail de la Maîtrise d'oeuvre de la production de chaleur d'appoint et de la distribution de chaleur géothermique (PAC sur forages à l'Albien) par S2T qui est une société d'ingénierie alternative qui combine une double compétence dans les domaines du bâtiment et de l'énergie urbaine. S2T (prestataire de CPCU) a assuré la maîtrise d'oeuvre de la production de chaleur d'appoint et de la distribution de chaleur géothermique pour la CPCU, avec la création d'une sous-station vapeur de 25 MW et la création du réseau d'eau chaude à 3 tubes. La mission s'est déroulée de 2014 à 2017. Le réseau de chaleur est opérationnel et alimente les premiers bâtiments de Clichy-Batignolles. En pratique, S2T avait pour mission l'avant projet et le suivi de la réalisation dont : La création d'une sous-station vapeur (25 MW), la création d'un réseau vapeur HP (200ml) et la création d'un réseau d'eau chaude à 3 tubes (1500ml) alimentant les sous-stations abonnées. Applitech (prestataire de CPCU) a réalisé l'installation de la station d'échange vapeur eau CPCU de 25MW. La station d'échange vapeur eau venant en relève d'une production géothermie de 5MW. Applitech à réalisé la partie hydraulique comprenant : Les échangeurs, les pompes à débit variable destinées à irriguer l'ensemble de la boucle EC de la ZAC, pour un débit global de 830m3/h, le raccordement sur la boucle 3 tubes du réseau de distribution de la ZAC, le raccordement des attentes de la production Eau de Paris, à installé des vannes destinées à réaliser la production par des modes dégradés en cas de défaillance, notamment, d'équipements tiers. Des débitmètres pour comptabiliser l'énergie produite et distribuée, un système Air/Eau de refroidissement et un désemboueur magnétique sur le retour de la boucle EC. Et Applitech à réalisé la partie électricité-Automatisme comprenant : Un local BT pour la partie alimentation électrique des équipements, la réalisation de l'intégralité de la gestion des équipements du Process au moyen d'un automate industriel et l'ensemble des capteurs et sondes de type industrielles, les équipements de supervision, sécurité et contrôle d'accès. Réalisation de la Station échange vapeur eau pour CPCU par Applitech (travaux de 2014 à 2017). La Station échange vapeur eau est prête pour sa mise en service (mars 2017). La Station échange vapeur eau dont le pilotage (mars 2017). CPCU : Infos Clichy-Batignolles. Le Palais de Justice de Paris (TGI) bénéficie, comme le reste de la ZAC Clichy-Batignolles, d'une alimentation en chaleur via la géothermie. De 2014 à 2017, S2T a assuré pour la CPCU la maîtrise d'œuvre des installations de production d'énergie et du réseau de chaleur de cet éco-quartier qui sera livré à l'horizon 2020. Boucle d'Eau Chaude (BEC) est un réseau local d'énergie à l'échelle d'un quartier. Ce réseau local, à haute performance énergétique, est relié au réseau de tranport vapeur de CPCU. CPCU exploite 24 BEC en métropole parisienne. Les boucles d'eau chaude sont efficaces avec un rendement de distribution de 95%. L'inertie thermodynamique de l'eau chaude permet de lisser les pics de consommation, limitant par là même le recours aux moyens de production dits de pointe (mis en service en période de forte demande), qui sont plus énergivores car ils mettent en oeuvre des énergies fossiles. Les BEC représentent un vecteur potentiel de valorisation des énergies locales et renouvelables grâce à leur fonctionnement en eau chaude basse température, telle que la ressource géothermale du bassin parisien. Elles sont pertinentes pour desservir des immeubles répondant aux exigences des réglementations thermiques des bâtiments et pour favoriser l'accès aux labels de performance énergétique et environnementale (HQE, THPE, BBC). En vert foncé, le dessin de la Boucle d'Eau Chaude du CPCU sur Paris 17e. On voit qu'elle passe dans l'ensemble des rues du quartier Clichy-Batignolles. Le sujet de la Centrale Géothermie est traité. La suite est de présenter la suite de la production jusqu'à l'utilisateur. Avant il faut rappeler que Clichy-Batignolles a pour vocation de devenir un Eco quartier qui réunira Sobriété énergétique et énergies renouvellables : Clichy Batignolles : Eco quartier. Pour information, voici une présentation rédigée par l'équipe Communication de PBA (fichier pdf de 7 Mo) de l'ECO quartier Clichy-Batignolles (présentation 2016) qui est le document d'origine de l'image ci-dessus. Le chauffage au niveau de chaque bâtiment : Pour traiter le sujet du chauffage et l'eau chaude sanitaire (ECS), chaque batiment possède une sous-station abonnée et un système de ventilation. Sous-station abonnée du bâtiment : Chaque bâtiment est raccordé via trois tubes au réseau du CPCU via une sous-station abonnée en sous-sol. La sous-station abonnée assure le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire (ECS). La sous-station est un local en sous-sol de l'immeuble qui a des appareils qui assurent par échange le transfert les calories du réseau du CPCU à la boucle d’eau chaude du bâtiment, permettant ainsi le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire des usagers. La sous-station assure le rôle d'une chaufferie collective d'immeuble, sans en avoir les inconvénients : elle est plus simple, moins encombrante, et surtout non polluante. Elle évite toute combustion dans l'enceinte de l'immeuble. C'est dans la sous-station que se trouvent l'échangeur thermique, le préparateur d'eau chaude sanitaire et les compteurs. L'échangeur thermique assure la séparation physique du réseau de chauffage urbain issu du CPCU, dit réseau primaire, et du réseau de l'immeuble dit secondaire qui alimentera en chaleur l'ensemble des radiateurs, l'eau chaude sanitaire de chacun des appartements raccordés au chauffage central. Le réseau secondaire complète le réseau primaire dans la livraison de chaleur à l'habitant mais sa gestion, dont l'exploitation des équipements de chauffage de l'immeuble, est distincte de celle du réseau de chaleur. Les chauffagistes ou les habitués associent CPCU avec chauffage urbain sous forme de vapeur. Sur Clichy-Batignolles c'est différent. CPCU n'envoit pas de la vapeur mais de l'eau chaude. La sous station abonnée est plus simple que celles imposées par le CPCU habituellement. Ici la sous station abonnée est basée sur un échangeur tubulaire à plaques. Depuis chaque sous station, le circuit secondaire (en sortie de l'échangeur) assure le chauffage et l'eau chaude sanitaire (ECS) dans chaque logement d'un immeuble. Dessin et schéma de principe de la sous-station abonnée d'un bâtiment. Sur le dessin de gauche on voit les trois tuyaux du CPCU qui arrivent du mûr (de la rue). Le tuyau rouge est branché sur l'échangeur de l'ECS. Le tuyau orange (marron)va sur l'échangeur du chauffage. Sur le schéma de principe, à gauche, il y a en plus le ballon ECS. Le départ du circuit secondaire de l'immeuble est sur la droite du schéma de principe. 2018 : PBA, Indddigo et Engie Lab Cylergie sont lauréats de l'appel à projet de recherche de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) sur le sujet : Energie durable. Le projet appelé ACOSSEnR vise à améliorer la conception et le fonctionnement des échangeurs thermiques pour améliorer la rentabilité des énergies renouvelables dans les réseaux de chaleur. Le but est de fournir des modèles en 2020 pour l'Ademe en s'appuyant sur des données acquises sur les installations de la rue Mstislav Rostropovitch via le projet CoRDEES. Si utile pour vous d'aller dans le détail, voir le document de PBA sur le projet ACOSSEnR (pdf de 2018). Le réseau de chauffage du bâtiment : Les installations de chauffe distribuent l'ensemble des logements en énergie, la chaleur se diffusant via les radiateurs ou autres installations (plancher chauffant, convecteurs) mis en place. Elles distribuent l'ensemble des logements en eau chaude sanitaire. Afin de responsabiliser chaque locataire, le législateur a généralisé l'individualisation des compteurs sur le chauffage collectif dans le cadre de la LTECV (Loi de transition énergétique pour la croissance verte). Les buts sont d'inciter à faire de économies d'énergie, de sensibiliser à une autre façon de consommer (responsable et écologique) et d'équilibrer les charges locatives en étant facturé seulement sur ce qu'on a réellement consommé. La loi sur la transition énergétique (TECV) Transition Energétique pour la Croissance du 17 août 2015 a fait état d'un double constat : Les économies d'énergie sont une lutte prioritaire si l'on veut continuer à disposer des ressources de la planète. Et, agir à la source en sensibilisant les concitoyens au gaspillage d'énergie, c'est aussi leur permettre de réduire leur facture de chauffage. Dans un immeuble collectif avec un chauffage centralisé, l'individualisation des compteurs de chauffage permet de répondre à la loi TECV tout en payant une facture d'énergie basée sur sa consommation réelle. Des appareils de mesure et de régulation (robinets thermostatiques) sont présents sur chaque radiateur. Pour la répartition des charges locatives du chauffage, chaque appartement est équipé d'appareils qui permettent de mesurer l'énergie consommé (répartiteur électronique ou compteur d'énergie thermique). Le système de chauffage collectif est réglé afin de diffuser la chaleur pour l'ensemble des logements de manière équilibrée. Chaque bâtiment possède une ventilation qui permet le renouvellement de l'air intérieur. La ventilation est une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC). Dans la ZAC, la VMC est de type simple flux ou double flux mécanique dans d'autres bâtiments de logements ou des bâtiments tel qu'une crèche. La VMC Double Flux permet d'obtenir un gain jusqu'à 95% sur les calories de l'air vicié extrait. Un échangeur situé dans le caisson permet de récupérer la chaleur contenue dans l'air extrait avant le rejet de l'air vers l'extérieur. L'air frais entrant est ainsi pré-chauffé. La contrainte de la solution est qu'il faut changer les filtres régulièrement si possible une fois par an. Dans la rue Mstislav Rostropovitch un constat d'exploitant (en octobre 2018) est que les filtres sont déjà à échanger après quelques mois de mise en service. La poussière des travaux réalisés en parallèle est sûrement responsable de cette dégradation prématurée. Un second problème constatés par des habitants est le bruit non acceptable des vibrations de la VMC qui vibre quand elle est installée à côté d'une chambre. En novembre 2018, le sujet n'est pas résolu malgré les remontées des habitants. En pratique : En pratique cela est plus compliqué dans les immeubles de la rue Mstislav Rostropovitch en cette fin 2018. De nombreux habitants, des différents immeubles de la ZAC, se plaignent de leur chauffage avec des extrèmes des deux côtés (beaucoup trop froid ou beaucoup trop chaud) et cela, parfois, dans un même bâtiment. A écouter les différents acteurs dont les habitants et les exploitants, il me semble que le problème majeur est le manque d'information des habitants sur comment leur chauffage marche. L'utilisation d'un thermostat ne semble pas être acquis et la notice d'utilisation existe (mais elle semble rangée on ne sait où). Les loueurs devraient au minimum s'imposer de réaliser une séance collective de sensibilisation (à la notion d'Eco quartier) et de formation (à la bonne utilisation suivant les règles). Ce serait bien utile. Un Eco quartier ? Peut-on parler d'ECO quartier quand les utilisateurs ne sont pas informés ni de la méthode ni de l'utilisation des solutions ? Les habitants des logements sociaux qui ont trop chaud vont jusqu'à laisser une fenêtre entrouverte en permanence. Avec 50% de logements sociaux et sans une sérieuse formation des bénéficiaires, la Mairie centrale de Paris, relayé par le discours de communication de PBA, devrait revoir sa copie sur le mot Eco quartier. En décembre 2018 dans la rue Mstislav Rostropovitch, ce que l'on constate en regardant les habitants rentrer le soir, c'est l'achat de radiateur électrique complémentaire. En 2010, Anne Hidalgo, Maire de Paris, annonçait que 85 % de la production de chaleur de la ZAC Clichy Batignolles proviendrait d'énergies renouvelables. En 2019, le constat du nouveau quartier est que c'est divisé par quatre. Pire, le nouveau quartier est plus énergivore que le quartier historique des Batignolles avec les immeubles Haussmannien et autres. Pour avancer sur ce point, il est indispensable que chaque habitant s'approprie son chauffage en lisant le manuel d'utilisation (RTFM :-) Réglage du chauffage individuel : Comme on l'a vu, l'installation de chauffe au sous-sol distribue l'ensemble des logements en énergie. Dans la rue Mstislav Rostropovitch, elle est différente d'un immeuble sur l'autre. Dans chaque appartement il y a également un chauffage local qui est différent d'un immeuble à l'autre. Cela peut être des radiateurs comme dans les bâtiments Allure ou Dimension ou, un plancher chauffant par exemple. La suite pratique est forcément différenciée par immeuble. Immeubles Allure et Dimension : Les trois tuyaux de la CPCU arrivent dans la sous-station. L'un des trois est pour l'ECS. Les deux autres tuyaux (circuit primaire) sont reliés à un échangeur à plaques qui constitue la chaudiére du chauffage central de chaque bâtiment. Deux autres tuyaux (circuit secondaire ou local) montent dans les étages et relient les radiateurs. Chaque radiateur a son thermostat qui permet de régler la chaleur émise par chaque radiateur et donc du logement. Un contrôle de la consommation d'énergie est prélevé à l'entrée de chaque appartement. Pour Dimension la sous-station est en dessous du bâtiment central. Les tuyaux sont longs avant d'arriver dans les étages les plus hauts. De nombreuses personnes se plaignent où du chauffage où de l'ECS. Une raison évoqué est qu'un certains nombres de nouveaux propriétaires ont modifié leur appartement dans les dernières semaines. Cela aurait perturbé l'équilibrage du chauffage. Chaque radiateur à un thermostat que l'on règle (de 1 à 5). Immeuble Emergence : Le chauffage d'Emergence est à la pointe de la modernité avec un ensemble chauffage-ventillation (Yzentis Evolution Up) qui intégre la distribution du chauffage et la production d'ECS. L'ensemble est installé dans les toilettes. Il comprend un échangeur de batteries d'appoint eau chaude Nabilo (relié au circuit d'eau chaude de l'immeuble), une VMC double flux, un récupérateur de chaleur, un ventilateur d'insufflation d'air basse consommation (ECM), une aspiration et un système boost. A l'inverse des installations classiques qui aspirent l'air dans la maison en provoquant une dépression dans l'espace et donc une entrée d'air extérieur par les aérations, la ventilation par insufflation apporte de l'air nouveau dans l'habitat pour créer une surpression qui pousse les polluants et l'humidité au dehors. Il y a deux éléments à régler. Le boitier de pilotage avec différents modes et les diffuseurs dans chaque pièces. Pour les habitants d Emergence, voici la livret d utilisation de votre chauffage : Chauffage Emergence . Le livret est celui du constructeur France-Air pour son chauffage-ventillation Vecteur-Air Yzentis Evolution Up. Il est préférable de lire cette documentation pour optimiser votre chauffage afin d'éviter les inconvénients dont le bruit de la vibration du mode boost. Il faut également changer le filtre de la VMC régulièrement. Si le filtre est encrassé le système va chercher à compenser en montant en puissance. En cas de problème, pour ceux qui ont signé le contrat, le mieux est de faire appel au chauffagiste exploitant Climatis (si vous avez perdu ce contrat j'ai une copie). Des habitants repprochent que la solution retenue ne soit pas l'option haute de FRANCE AIR avec un pilotage du chauffage à partir d'un smartphone. Il faudra cependant s'intéresser à la récupération des métriques et au logiciel d'analyse en post-traitement. L'équilibrage de l'énergie électrique : La mixité des bâtiments (logements, commerces, bureaux, équipements publics) alimentés en énergie électrique crée un contexte possible de mutualisation de la ressource énergétique. Ceci pourrait être rendu possible par la réussite du projet CoRDEES de pilotage de l'énergie électrique pour arriver à un Eco quartier. En continuant sur l'énergie une page sur les panneaux solaires photovoltaique du quartier Clichy-Batignolles. Sur l'énergie également le projet CoRDEES de gestion des ressources et de l'utilisation de l'énergie. Ou la page d'introduction de l'ECO quartier Martin Luther-King.
Lien vers le Plan du Site. |